Vie de couple, « reprise » d’une entreprise, et familles d’origine.
Le problème réside dans le fait qu’arrivant à la retraite, certains considèrent, comme un du, de voir, un de leurs enfants, reprendre l’entreprise, sans vraiment considérer, si c’est un bon projet, ou pas.
Cette posture est plus courante dans le milieu agricole, où l’attachement à la terre, quand on en est propriétaire depuis des générations, scelle une identité, où l’affectif, pour ne pas dire, l’ADN, empêche d’avoir une vision réellement objective de la situation.
En effet, ça devrait être la viabilité de l’entreprise, et uniquement cela, qui devrait conditionner, le fait que cette entreprise, soit cédée, et le moins possible, l’affectif, qui prime, avant même, le désir profond, de l’enfant en question.….
Le risque étant, d’autre part, que devant céder ses terres, à un autre agriculteur, on soit obligé, alors, de consentir à y voir pratiquer un type de culture, qu’on n’approuverait pas, comme une agriculture, qu’on qualifie aujourd’hui, d’industrielle.
C’est alors, un véritable cas de conscience qui se pose, et un cas de conscience, qui va bien au-delà, d’une forme d’égoïsme, de la part d’un patriarche, qui se retrouve coincé entre le fait, de devoir consentir, à céder sa ferme à d’autres, dont il désapprouve les pratiques, ou à un de ses enfants, alors, qu’il est conscient, que son exploitation, est difficilement viable.
Je parle là, du milieu agricole, parce que je le connais mieux qu’un autre milieu, et aussi, parce que ce fût, en partie, un peu de cas de mon père.
Vous pouvez parfaitement transposer ça dans n’importe quel autre corps de métier, qui se transmet « traditionnellement », de génération en génération.
Jadis, il était courant, quand un homme, avait sa petite entreprise, de considérer comme logique, pour ne pas dire obligatoire, qu’un fils reprenne la suite, sans se poser le moins du monde, la simple question, « est ce qu’il en a vraiment envie ».
Un de mes oncles, agriculteur, alors, que sa fille unique souhaitait ne pas continuer ses études, alors, qu’elle en avait le potentiel, me dit textuellement la chose suivante :
« Moi, j’ai été agriculteur, parce qu’on m’y a obligé, et je refuse qu’il en soit ainsi pour elle ? elle fera exactement, ce qu’elle veut ».
Aujourd’hui, les choses changent, et les administrations ainsi que les banques, jouent d’avantage leur rôle, pour faire mourir dans l’œuf, un projet qui ne serait pas viable.
Mais de façon non dite, il ne fait aucun doute qu’encore, dans bien des situations, certains enfants, voient peser sur leurs épaules, un chemin tout tracé, qu’ils sont sensé emprunter, alor, que ça ne correspondrait peut être pas, à leur désir profond.
Comment éviter, un éventuel futur fiasco ?
La formation professionnelle est là, pour y veiller, des stages, des diplômes, et surtout, rouler sa bosse, dans d’autres sphères professionnelles, pendant un ou deux ans, me semble la meilleure option, pour que le jeune en question, se fasse une idée plus objective, de ses véritables ambitions.
Un patriarche, qui est incapable d’accepter une telle chose, signe alors, j’en suis convaincue, d’une part, qu’il est incapable de faire confiance à son jeune adulte, mais surtout, signe le fait, que c’est bien d’égoïsme, dont il est question, et qu’il manque d’objectivité sur l’ensemble du projet de reprise.
Enfin, pour clore sur ce sujet, un point jamais abordé, réside dans le fait que certains parents, consentent auprès de leur enfant, sur lequel ils font peser leur ambition personnelle, celle de le voir reprendre l’exploitation, des facilité financières, au sujet de la reprise, alors que précisément, il y a d’autres frères et sœurs, qui à leurs yeux, ne bénéficient eux, d’aucune facilité, pour les projets qui leurs sont propres.
J’ai connu ainsi, plusieurs cas, autour de moi.
En se comportant ainsi, alors que le notaire pourtant, à un devoir de conseil sur ce sujet, les parents, non seulement « achètent » l’enfant en question, et le ligotent littéralement dans la façon de mener sa reprise, puisque par le conflit de loyauté, l’enfant en question, se sent redevable vis-à-vis de ses parents, mais en plus, il condamne l’enfant qui reprend l’exploitation, à avoir avec ses frères et sœurs, des relations parfaitement tronquées, qui sont parfaitement toxiques, pour l’ensemble de la famille, et pour les générations à venir, si l’on observe d’autre part, à quel point l’agriculture, est en mauvaise posture aujourd’hui.
Il n’y a qu’à observer le taux de suicide, pour s’en convaincre.