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Pédophilie, dans le cadre sportif ou artistique.

Le 12/05/2022

Un si long silence.

https://www.france.tv/documentaires/societe/3342751-un-si-long-silence-une-patineuse-brise-l-omerta.html

J’ai regardé ce reportage, hier soir, que j’ai trouvé très fort.

 Plus que ça, en vérité, puisqu’à chaque fois que je lis un témoignage, ou regarde un reportage sur le sujet, j’y replonge alors, j’ai l’habitude,  c’est ce qui justifie précisément, que je renonce à lire les témoignages des autres victimes, le plus souvent.

 Cependant, pour faire bouger les curseurs, que ce soit au sujet de l’évolution des mentalités, ou que ce soit, sous l’angle strictement politique, relativement au fait de société en lui-même, il n’existe aucun autre moyen, que de mettre les mains dans le cambouis, alors, je me fais violence.

Je remercie tous celles et ceux, qui ont eu le courage, d’apporter de l’eau au moulin, pour  que ce livre sorte et que ce coup de poing médiatique, par ce reportage et le débat qui a suivi, puissent avoir été donnés.

 Il est probable que certains, malgré l’indéniable sincérité qui émane du reportage, soient tellement perturbés, parce que qu’ils y ont vu et entendus, qu’ils préfèrent se murer dans le déni, cette posture étant d’autant plus légitime à leurs yeux, qu’il n’ont jamais eu de cas de viol ou de pédophilie dans leur entourage ou dans leur famille.

 Parce qu’il est infiniment plus aisé, de dire que ça n’existe pas, quand on veille à conserver des lunettes mal adaptées, dans le seul objectif d’avoir la certitude, que notre vue persistera à être brouillée.

Parce que le viol ou la pédophilie, on sait comment ça fonctionne… Tout le monde se scandalise, de façon officielle, mais si jamais ça touche quelqu’un de proche, plus souvent, qu’on ne le soupçonne, on commence  par se demander, si ça  ne serait pas, un tant soit peu, la faute de la victime « qui l’aurait bien cherché », ceci est tout aussi vrai, chez les enfants, qui en sont victimes.

 Dans le milieu sportif, il y a un moment, où le parallèle, avec la pédophilie au sein de l’église, est suggérée.

 Dans le processus psychologique, du côté des pédophiles tout autant, que du côté des victimes, le parallèle est parfaitement justifié.

 Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de parents qui confient leurs enfants à des adultes, en qui ils ont entièrement confiance, au point de leur confier leur progéniture.

 Dans un cas comme dans l’autre, le sentiment de trahison, d’une incroyable violence, et d’une profondeur abyssale, vis-à-vis des parents, est parfaitement similaire.

Didier Gailhaguet, ancien président de la fédération de patinage artistique, était dans une situation parfaitement similaire, que Barbarin, l’était, à son époque.

 Avisés l'un et l'autre des accusations, qui d'un prêtre, qui d’un entraineur, au prétexte, qui plus est, qu’il étaient amis, l’a laissé en poste, alors, que ce dernier, qui plus est, avait été reconnu coupable.

 Cet homme est coupable, comme l’était barbarin, de non assistance à personne en danger, et n’a rien fait.

 Il a eu le culot, qui plus est, de demander des dommages, suite à l'atteinte à sa réputation, un comble….

  Pour ce qui concerne l’accusation, émanant de Sarah Abitbol, vis-à-vis de son ancien entraineur, Gilles Beyer, ce dernier dans le déni le plus complet, joui, si j’ai bien compris, du phénomène de prescription, comme beaucoup d’autres agresseurs.

 Je suis personnellement,  pour la suppression de la loi de prescription.

 Pour ce qui concerne la ministre des sports, Roxana Maracineanou, j’ai toujours eu confiance en sa bonne volonté sur ce sujet, et je n’espère qu’une chose, c’est que macron lui renouvelle sa confiance à son ministère, pour son mandat actuel, qui vient de commencer.

 J’ai personnellement halluciné, d’apprendre qu’au moment, où j’écris ces lignes, 700 dossiers, sont ouverts, dans l’ensemble des fédérations sportives.

 Alors je sais que certains parents se demandent alors, s’il est bien raisonnable d’envoyer nos enfants faire du sport, sous la responsabilité d’autres adultes….

 Il ne faut jamais perdre de vue, que la pratique d’un sport en particulier, mais aussi, de n’importe quelle autre activité non scolaire, ou diverses, sous la responsabilité d’autres adultes justement, est salutaire, pour le développement psychologique d’un enfant, ou d’un ado…

 Sur 100 enfants, qui sont abusés sexuellement, 70% environ, le sont dans le cadre familial, ou amical, ce qui permet, alors, de relativiser.

 La relation, au corps, dans le cadre sportif, est à étudier, de plus près, parce que par définition, dans le cadre de l’entrainement, selon le sport, certains abus, peuvent apparaitre, et prétextés, comme légitimes, à cause du sport, qui est pratiqué.

 C’est ce qu’on a vu dans le reportage, au sujet des étirements, par exemple.

 Personnellement, depuis plusieurs années, j’ai préconisé, que pour certains sports, l’entraineurs, soient obligatoirement, un couple, un homme, et une femme, toujours, présents, en binôme, quitte à ce que certains parents, dans les petits clubs, puissent donner de leur temps, pour que ça se fasse, comme ça se pratique déjà, je suppose.

 Dans ce reportage, j’ai été interpellée, notamment, par le témoignage de sa maman….

 Quand elle a dit, au sujet de l’entraineur, « tout semblait, alors, tellement facile ».

 Et pour cause, les violeurs dans leur immense majorité, quand il s’agit de pédophilie, sont des pervers manipulateurs, et à ce titre, tissent leur toile en amont, pour mieux ensuite, enserrer leur proie, et les forcer au silence, sous forme de chantage.

 La demande, que des parents, devraient formuler, à leurs enfants, des qu’ils remarquent, (comme sa maman), que quelque chose ne tourne pas rond, chez leu enfant, pourrait être celle-ci :

 « Est ce qu’un jour, il est arrivé qu’un adulte, te dise, la chose suivante : « ça sera notre petit secret, à toi et à moi ».

 « Est-ce qu’il est déjà arrivé, que quiconque, t’ai dit ça, un jour »…..

 Généralement, l’enfant a envoyé des signaux, qu’on n’a pas vu comme moi, je l’ai fait avec ma mère, et qu’elle n’a jamais captés.

 Généralement, toutes les victimes envoient des signaux, de façon inconsciente, d’ailleurs, y compris, quand comme moi, face à moi-même, j’avais décidé de ne rien révéler.

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