Pourquoi, je fais réaliser des estampes numérigraphiques ?
Artiste multiple, comme Dark Vador, je parle…
On peut se demander, pourquoi certains artistes, sont ainsi des touches à tout….
Ca n’est pas une norme, pourtant, aussi entend on souvent plus particulièrement sur le sol français, paraît-il, qu’on aime mettre des étiquettes, toujours….
On entend moins ce reproche à présent, il me semble ….
Et si c’était les artistes eux même, qui se les collaient, ces étiquettes ?
Artiste multiple, je suis…
Je ne le suis pas, dans un objectif en particulier, je veux dire, que ça n’est pas un choix stratégique, mais plutôt, une façon de mettre en pratique, mon sens de l’adaptabilité.…
Je le suis, parce que c’est là, aussi, ma nature profonde….
Je ne sais pas faire autrement.
Si je n’ai pas peint, depuis quelques semaines, excepté, si j’ai une bonne raison, je me sens un peu bancale…
Si je ne fais pas de vidéo, pendant quelques semaines, même topo…
Mais le plus indispensable, encore, c’est d’écrire…
Ce côté multitâche, revêt cependant, certains inconvénients.
C’est la frustration, de ne pas parvenir, à faire d’avantage encore.
Il en résulte alors, vu de l’extérieur, une forme de boulimie, que je ne saurai renier.
Ce côté multiple surtout, revêt un avantage difficile à nier, qui réside dans le fait que, voulant signifier une idée ou un concept, je dispose alors de différents moyens de le mettre en œuvre…
Mais revenons à cette histoire d’estampes numérigraphiques.
Dès que j’arrive dans un salon du livre avec mes estampes, j’explique comment l’idée m’en est venue.
Un jour, je visitais une exposition.
J’avais flashé sur un tableau…
Un coup de foudre, comme on dit.
Trop cher, pour mes modestes moyens. Evidemment.
Je me suis dit, « s’ils avaient proposé des reproductions de bonne qualité, j’aurai pu m’en offrir une….
Je propose donc, pour les autres, ce qu’on ne fait toujours pas pour moi, généralement…..
Un ami, me dit, dernièrement, alors qu’il promeut l’art, en Normandie, que certains tableaux de ses artistes, se voient refusés au prétexte, qu’ils ne sont pas « beaux »….
L’objectif, de ce qui est artistique, n’est pas uniquement, d’être beau…
Il peut l’être, bien sûr, mais c’est quand il dérange, et qu’il heurte, qu’il trouve sa véritable, et fondamentale fonction….
Si un ou une artiste, crée quelque chose pour dénoncer les violences faites aux femmes ou aux enfants, ce qui est produit, n’a pas pour vocation de flatter le regard, mai bien, au contraire, d’être efficace dans le message, dans l’objectif d’alerter les consciences.
La bonne question à se poser, peut être, « est ce que la peinture, est le moyen le plus adapté, pour en parler »…
La démarche artistique, tend à être avant tout, un espace de liberté, coute que coute.
A ce titre, alors, ça n’est pas, au regardeur d’en décider, mais uniquement à l’artiste.
« Mais les regardeurs, eux aussi, ont leur mot à dire, non ?
Oui, je sais, on me dira, que c’est là, un vocabulaire, qui n’est pas joli…
Vous proposez quoi, pour le remplacer, je n’ai pas mieux, dans ma besace…
S’ils ne viennent voir les expos, que pour y voir, du consensuel, et ce qui flatte le regard, alors, ce sont eux, qui sont à blâmer, parce qu’ils n’ont pas compris l’objectif qu’on cherche à atteindre, nous, en tant qu’artiste.
Que ce soit, chez les artistes, ou que ce soit, chez les regardeurs, la liberté, consiste aussi, à tolérer, de voir, l’autre, avoir, une vision « étriquée », de ce qui est artistique…. Ils sont en droit, aussi, de penser autrement.
Pourquoi, j’explique ceci, particulièrement, au sujet des estampes, puisque tel est mon sujet.
Parce que quelqu’un qui souffre, potentiellement, peut prétendre se soigner, par l’art…
Certes, en tant qu’artiste, s’il est artiste, c’est généralement, ce qui a fait l’artiste, que d’avoir souffert, et ou de souffrir encore…
« Haaaa, la prétentieuse, qui se dit artiste ».
C’est que certains, qui ne le sont pas détestent, voir que d’autres, s’arrogeer des dénominations qu’ils jugent flatteuses, et qui leur sont étrangères.
Quand on ne comprend rien, à la genèse, de ce qui fait un artiste, on ne pose pas, ce type de jugement.
Non non, je ne vise personne, faudrait pas croire….
Mais moi, je vous parle des autres, des regardeurs…..
Je veux parler alors, du pouvoir thérapeutique, de ce qui est artistique.
Qu’on puisse être bouleversé, au point, de voir sa vie basculer, par une chanson, un récit, un film, un roman, que sais je, est une idée, qui est relativement acceptée.
On accepte alors, de considérer qu’il s’agisse là, d’un aspect profondément thérapeutique, au profit de celui qui regarde.
Mais qu’il en soit ainsi, aussi, dans l’éventualité, d’un tableau, est une idée, qui semble moins évidente, ou en tout cas, moins courante.
Pourtant, j’ai l’absolue certitude, de ce que j’affirme là.
Ainsi, ce tableau, à la base, traduit il, éventuellement, quelque chose de traumatique, et donc, « généralement, pas esthétique, au sens conventionnel du mot ».
Cette personne, alors, qui a souffert, et qui a eu ce coup de foudre pour ce tableau, voudrait peut être l’acquérir, mais comme moi, un jour, dans cette exposition, elle ne peut pas se l’offrir….
Alors, l’estampe, potentiellement, peut fournir une alternative, qui satisferait tout le monde, pour un prix raisonnable….
Si j’insiste sur ce point, c’est que l’aspect thérapeutique, de ce tableau, peut être nécessaire, dans sa vie de tous les jours… Mais un temps déterminé….
Ensuite, il ou elle y accordera, une importance moindre. Ce qui justifie plus encore, alors, qu’il ne lui ait pas couté, si cher, comparativement, à un original.
Voilà, pour quelle raison, je suis aussi attachée, à mes estampes.
Je veux, je tiens absolument, aussi, à ce que les gens, modestes puissent s’offrir mes tableaux, sans se ruiner.
Le must, pour l’artiste, oui, c’est de le reproduire, en serie limitée, pour que l’objet, prenne du prix, aussi, et que la cotte de l’artiste, grimpe, un tant soit peu.