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"Sa mère était une pute".

Le 13/05/2015

Dans SOCIÉTÉ.

 « Sa mère était une pute ».

 Désolée si je choque .

 Comprenez bien que je ne vise personne en particulier.

    Mais il se trouve que certaines histoires qui m’ont été relatées, se croisant les unes avec les autres, laissent à penser que cette phrase prononcée pour un oui pour « un nom », synthétise assez bien le « qu’en dira t’on », qui n’est pas l’apanage des campagnes, qu’on se rassure,  mais au contraire, sert de phrase à l’emporte pièce, des  l‘instant qu’une jeune femme, a le malheur de porter une jupe un peu courte, sourire à un garçon, ou prétend simplement « plaire » à défaut de véritablement chercher à séduire qui que ce soit.

   Un jour un amie, plutôt du genre garçon manqué,  avec « une tête bien faite » comme dit Jean Michel Ribbe s’expliquait que sa petite dernière, contrairement aux deux ainées avait la fâcheuse manie, de s’identifier à je ne sais qui, qui la portait à s’habiller délibérément de façon extrêmement provocante.  Et que ça la laissait elle, et ses deux ainées, dans un abîme de perplexité, chose que je peux comprendre.

   Difficile de faire son trou, pour une troisième fille c’est vrai, sur le plan de l’identification. Provocation, pour dire « j’existe »  prendre le contrepied, de l’exemple qui faisait loi  sous leur toit.

   L’identification, à une star peut être, je ne sais plus. Je pense que l’attitude eut été plus facilement comprise par la maman, et les deux sœurs un peu trop « parfaites » peut être ou en tout cas « conforme » aux désirs de la maman, aux yeux de la troisième, si la gamine en question n’avait  été encore qu’une enfant et absolument pas encore pré pubère.

 Oui comme vous pouvez le remarquer je ne parle pas du papa et non, il était bien là pourtant….

   Une autre explication peut elle aussi, s’imposer qui serait relative au fait que de façon inconsciente il arrive qu’un enfant ou un ado, enfin, pour toute la vie je dois dire, s’identifie, à une autre personne, qui a existé, et qui fait partie de l’histoire familiale.

   Parce que pour les bons côtés comme pour les mauvais, ces identifications là sont bel et bien présentes dans l’inconscient familial.

   Et que dans l’hypothèse où ces identifications soient tabous, l’influence, qu’elles peuvent avoir sur le comportement des enfants, leurs idées reçues, leurs influences, sont absolument considérables.

   Je pense à cela, notamment ce matin, parce que j’ai vu hier soir au journal, un reportage sur les femmes  allemandes qui avaient été violées, par l’armée rouge, et qui après le suicide de Hitler n’avaient même pas pu révéler ce qu’elles avaient subi, parce que la découverte des camps de concentration, prenaient toute la place, d’une part, mais aussi parce qu’elles étaient elles aussi tellement couvertes de honte qu’elles ont pensé à l’époque, que la meilleure stratégie consistait  à se taire précisément à cause du « qu’en dira t’on »…

   Dans l’inconscient collectif masculin, quelquefois, encore helas,une femme qui se violer, encore aujourd’hui, est perçue comme « l’ayant bien cherché ».

    Encore aujourd’hui malgré l’effort considérable qui est fait par notre gouvernement, au moment où je vous parle, s’il y a trois ans 6 femmes sur 10 qui se faisait violer ne portaient pas plainte, il est probable qu’aujourd’hui ce chiffre n’ait que peu évolué…

   Hélas, ce qu’il faut comprendre réside dans le fait que par définition celle qui choisissent de ne pas porter plainte, ne sont par définition répertoriées nulle part, et donc ne peuvent pas nourrir la moindre  statistique.

   Seuls des chiffres relatifs au travail des psys, ou en hôpitaux psychiatriques, peuvent alors servir de référence, sachant que ces derniers, ne font que se retrouver devant la réalité des faits 10 ans, 20 ans, voir 30 ans plus tard, comme ce fût mon cas.

    Quand je parle de ce reportage vu hier soir j’insiste sur le fait que le clergé alors a eu l’intelligence de notifier tous ces traumatismes, qui sont donc archivés et disponibles.

    Si je parle de ces histoires aujourd’hui c’est notamment pour mettre l’accent sur le fait que ces femmes dont la vie à été broyée ont eu des enfants, qui peut être n’ont pas eu connaissance de ces faits là. Et que ces femmes ont cru bon, pour certaines, de ne rien dire.

 Grossière erreur.

    Puisque par définition, comme n’importe quel traumatisme, le viol laisse des traces extrêmement graves sur la descendance, et que de libérer la parole aux yeux de ses descendants, permet au contraire de cautériser les plaies.

    C’est exactement comme si vous aviez un monstre dans un placard, depuis des générations, et le fait, de raconter qui il est,  vous permet de l’évincer, par Amour pour vos enfants et petits enfants.

 Comment faire ?

   Et bien raconter systématiquement les faits rien que les faits de façon chronologique et en tenant compte le moins possible, en tout cas, des reperdissions que ça puisse avoir sur les membres de la famille, qui pourraient se sentir blessés, s’il en reste.

 La méthode intermédiaire, consiste à raconter les faits,  et ne pas les divulguer, dans l’immédiat.

    Le principe thérapeutique le plus efficace par l’écriture réside dans le fait que celui qui se raconte doit en éprouver un réel soulagement. Si tel n’est pas le cas, il est préferable d’attendre encore.

    Il importe pour cela de ne surtout pas imaginer une seule seconde que ce livre sera un jour édité par qui que ce soit.

   C’est pour cette raison, que je tiens à rappeler que l’écriture d’un livre ne peut en aucune façon  être considéré comme un travail therapeutique, à lui tout seul….

    Car en écrivant dans cette perspective, inévitablement, on est tentés de ménager, éventuellement certaines susceptibilités, ce qui est légitime. Comportement qu’on n’a absolument pas devant un psy.

   Une fois bien avancé le véritable travail thérapeutique, alors oui éventuellement, ce livre peut être écrit, parce que les éventuels griefs, ont été eux travaillés face au psy.

 Un jour une autre amie une vielle femme, immigrée, avec un fort accent qu’elle avait gardé m’a dit la chose suivante :

   « Tu sais Françoise, j’ai écrit un livre sur mon histoire ».

 « Ha bon ??? SUPER.  Raconte ! Pourquoi tu as fait ça ?

     Elle souriait. Elle m’a dit juste. « Pour eux, je l’ai fait uniquement pour mes enfants et mes petits enfants, comme ça, si un jour l’un d’eux va très mal, peut être qu’en le lisant il trouvera des réponses aux questions qu’il ou elle se pose ».

 Comme on dit vulgairement, « rien à rajouter ».

 J’avais trouvé ça juste génial.

    Hier, j’entendais sur France inter, des propos relatifs au fait que certaines jeunes filles, de culture islamique, revendiquent non pas, le fait de porter sur eux, des signes ostentatoires religieux comme certains voudraient le faire croire, mais  plutôt le fait, de  revendiquer un style vestimentaire capable de montrer une forme de rejet des modèles qu’on leur impose.

 En gros, comme précise « l’idéal féminin à la Byonce, on en veut pas et on vous emmerde ».

 Je suppose que certaines jeunes femmes « plus libérées » , enfin le pensent elles, seraient tentées de leur répondre,  « il existe bien d’autres modèles, fouillez réfléchissez, soyez vous même »….

    Ce qui est vrai… Sauf qu’il  suffit de passer devant un lycée ou un collège pour prendre conscience, que  d’une certaine façon, « chacun porte son uniforme »….

    Et que les jeunes femmes  donneuses de leçon, sont les premières, j’en suis persuadée, à lorgner dans les magasines à 20 ans quels sot les derniers régimes à la mode,  pour faire disparaitre la moindre cellulite, que le noir « va curieusement avec tout », que le jean est une valeur sûre, etc etc….

   Je veux simplement dire qu’entre les propos « libérateurs », que l’on tient et les barrières inconscientes qui nous conditionne (moi y compris) quand on fait du shopping pour s’acheter des fringues, il existe une certaine distance, à côté de laquelle une longueur de jupe, ne risque pas d’être une longueur d’avance sur les voies du féminisme.

   Qui aujourd’hui, va osr venir, en cours dans un collège ou un lycée avec une robe à fleurs ?... pas pour autant provocante, je le précise.

    Qui aujourd’hui dans un lycée ou un collège va oser venir avec un blaser et un imprimé 70, et des couleurs fluos ?

   Je prends des exemple extrêmes, pour bien dénoncer ce que je souhaite.

    Je veux dire par là, que la façon « non individuelle » et outrageusement « consensuelle », avec laquelle des jeunes s’habillent aujourd’hui, tend simplement à signifier qu’on cherche à « ne pas faire de vague »,  ne pas se faire siffler, ne pas être regardée avec admiration, et surtout dire aux autres « voyez je suis comme vous, je vous ressemble ». 

 Ces histoires de longueur de jupe ces derniers temps, m’ont laissée moi relativement perplexes.

 Bien sûr, les équipe éducatives, ont eu tort, c’est un fait.

    Mais encore fallait il, il me semble tenter de comprendre, comment cette décision avait elle fini par être prise.

   J’écoutais notre ministre hier matin sur France inter. Je la soutiens parfaitement dans sa démarche.

 Je reviendrai sur l’ensemble de la réforme des collèges.

    Mais je tiens juste à signifier ici, sur le point de l’habillement plus particulièrement, que le mode vestimentaire est comme chacun sait un moyen de provoquer, ou de signifier, quelque chose.

   Et qu’il apparait, nettement il me semble, enfin c’est mon sentiment, que le plus souvent, le fait de se retrancher, dans un habillement qui les rattache à leur culture signifie plus qu’on ne croit effectivement un moyen de s’affirmer, en temps qu’individu…..

    Mais s’affirmer en temps qu’individu, s’il est probable que ça semble être pour satisfaire leur culture d’origine, il est aussi parfaitement envisageable, que ce soit une forme de posture, qui tend à se mettre à l’écart, plus dans une posture de protection et de consensus vis-à-vis des deux cultures que dans une posture de remise en question de la culture qui leur est imposée.

    En gros, si je schématise, et je ne crois pas beaucoup, me tromper, ce doit être dans le style « à la maison des que je la ramène on m’envoie chier, parce que c’est toujours le grand frère quia le micro, alors qu’on arrête un peu de nous faire chier ». 

   Je préfère moi, avoir affaire  à une jeune femme voilée, qui a une grande gueule, si on lui manque de respect, plutôt qu’à une jeune femme, « habillée dans la norme », et qui ne saura pas de défendre si on l’attaque ».

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