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Mon témoignage pédophilie et psychiatrique.

Le 26/10/2015

Dans Psychologie, psychiatrie et développement personnel.

J’ai subi, ce « viol », je ne sais pas à quel âge, précisément.

    Comme j’avais décidé  de ne rien dire, j’ai gardé tout enfoui, jusqu’à l’âge de 17 ans, quand je l’ai révélé  à l’homme que j’aimais, à l’époque.

 C’est donc, plutôt au pif, que j’ai estimé que je devais avoir 9 ans, environ.

  Mes parents étaient agriculteurs.

 Un homme travaillait comme ouvrier agricole, chez nous.

   J’avais pour habitude, comme  mon frère ainé, ma sœur ainée, et ma petite sœur, de trainer mes guêtres, dans ce que l’on appelait, « la cour aux cochons ».

   La ferme était conçue de telle sorte, que la cour aux cochons, se trouvait, de telle sorte, qu’il fallait traverser une petite  rue, qui s’appelle (et ça n’est pas drôle), « la rue de la culotte sèche ».

   Pour « aller de l’autre côté », comme on avait l’habitude de dire, entre nous, les enfants, j’avais moi, l’habitude de grimper  sur le fossé, ou d’escalader la barrière, un peu comme une échelle, les enfants, il faut toujours que ça grimpe partout.

   Je me trouvais ce jour là, à proximité de « la loge », comme on disait.

 C’est le nom, qu’on donnait, à ce que l’on nomme en théorie, une charreterie.

   C’est un bâtiment, qui n’a pas de murs, mais uniquement, des piliers, sous lesquels, jadis on rangeait  du matériel agricole. Sur le dessus, c’était « le grenier à grain ».

  On y accédait  sur le côté, par un escalier fermé, avec une porte entière, en bas.

Je me trouvais à proximité de cette porte.

 Il m’ordonnât  d’entrer dans l’escalier.

 Jamais, il ne m’avait parlé  sur ce ton.

 Je pris peur.

 La peur de ma vie, je compris  tout de suite, que j’étais véritablement  en danger .

 J’ai ouvert la bouche, pour appeler au secours, il m’a coupé  aussi sec, me disant, d’un ton, plus qu’autoritaire, « inutile d’appeler au secours, elle ne t’entendra pas ».

 Ensuite, c’est allé très vite.

 Il m’obligeât à monter.

 Je n’entre pas dans les détails.

 Je n’ai rien fait pour empêcher, parce que j’étais sidérée, morte de peur. J’étais persuadée que j’allais mourir.

Je ne sais pas combien de minutes ça a pu durer.

 N’y trouvant pas son compte, alors, il me sortit un baratin, qu’un homme amoureux, sort à une femme qu’il désire, j’étais terrifiée.

 « On va faire comme si on était de vrais amoureux »  c’est tout ce dont je me souviens.

 Comme il voyait  que ça ne l’excitait pas, il me relâchât.

 Je redescendis l’escalier, il faisait très beau. Un soleil splendide.

   Je retraversais la petite rue, et passais devant la maison. Je me souviens avoir eu envie de le dire à maman.

   Puis comme le font souvent les enfants, je me suis dit « bon, elle a assez d’emmerdements comme ça, ce n’est pas la peine d’en rajouter ».

   Jamais, je n’aurai pensé que cet homme à côté duquel je mangeais, chaque jour, puisse présenter le moindre danger.

   Jamais, ma mère, ne l’aurait soupçonné non plus, pour être franche, pas plus que mon père.

 A partir de ce jour, je relisais, par contre, l’extrême gravité, de ce qui venait de m’arriver.

 Je devais assumer seule, puisque tel avait été mon choix.

   Mes parents, toujours, en discorde n’auraient de toute façon, absolument pas été capables, d’assumer, et de me soutenir,  je pense que je le sentais.

 Rétrospectivement, je réalise, maintenant, qu’à partir de ce jour, je ne comptais absolument plus, sur qui que ce soit, dans ma famille, pour veiller sur moi, de quelque façon que ce soit.

    Crise d’ado assez difficile, avec la rivalité, avec ma sœur ainée, qui n’était en rien  responsable.

   Depuis ce jour, j’avais toujours eu une maturité supérieure aux filles de mon âge, avec des amies, qui avaient allégrement, trois ans de plus que moi.

   Une psy, que j’avais consultée, occasionnellement, lors de ma  dépression, à 40 ans, m’a expliqué, que d ans un tel cas, j’étais devenue adulte, sexuellement, au moment du viol, ceci, explique cela.

   Je suis d’accord  avec son analyse.

   Le seul commentaire, que me fit, « mon promis », à cette occasion, quand je lui révélais, mon histoire, fût, « je t’aiderai à l’oublier ». On n’en parlât plus jamais.

    J’appréciais son intelligence, sur le sujet, mais hélas, la compassion, en pareil cas, est bien légère, face aux dégâts occasionnés, aussi fût il, sexuellement, assez intelligent, pour s’adapter à la situation, ce qui n’est pas une qualité négligeable, pour une trauma sexuelle.

   Les conséquences psychologiques  du viol, combinées, aux diverses périodes de dépression, pendant mon enfance et mon adolescence, avaient fait de moi, une battante, malgré tout, je parvenais, malgré ces blessures, par instinct de survie, avec mon instinct ors du commun, depuis ce jour, à mener une vie intéressante.

    Mes amies, ensuite, enfin, certaines, m’ont avoué quelles avaient soupçonné quelque chose, mais qu’elles n’en avaient rien dit, ce qui est bien logique, on ne peut forcer la confidence.

   A intervalles régulier,  certains signes, apparaissaient, des signes, d’une souffrance psychologique évidente, avec lesquels je faisais, persuadée que j’étais, que de toute façon, je porterai cette histoire mortifère, jusque dans la tombe.

   Cette terrible souffrance, faisait partie de moi, et je n’en étais pas encore, à la visualiser, ou à la regarder, « droit dans les yeux », pour lui casser la gueule, ou la transformer.

  A notre premier bébé, j’ai failli avaler mon bulletin de naissance, et mon bébé avec. TOXEMIE GRAVIDIQUE.

    Mon psy, m’expliquât, bien qu’on n’aurait pas pu le prouver, qu’il n’était pas impossible, que mon corps, m’ait interdit, d’avoir un garçon….. J’aurai du le corriger et lui dire « d’avoir un bébé ».

   Psychologiquement, ravie d’être enceinte, pourtant, mais malade comme un cheval, pendant toute la grossesse, et il en fût ainsi, les trois grossesses.

  Je sais mieux que personne, que la perfection, que ce soit en maternité, ou dans n’importe quel domaine, n’est pas de ce monde.

   Aussi, parfaitement consciente  que mon histoire, était une forme de handicap, vis-à-vis de la maternité, j’avais décidé des la première grossesse, que  si j’avais eu, un petit garçon, j’aurai été suivie par un psy, je ne n‘avais dit à personne, et pas d’avantage, à leur père.

 Je suis toujours partie du principe, que de décider d’être mère, implique, de rester modeste quelque soit son bagage à porter, parallèlement, aussi, j’ai toujours été « fidèle », à mon généraliste, et au moindre souci véritable, je n’aurai éprouvé aucun scrupule à demander de l’aide. Nous avons eu ensembles, trois filles.

  Aux alentours de 38 ans, environ, chaque automne, j’entrais, dans une forme de dépression, que je n’arrivais pas à surmonter.

   Je consultais alors, un magnétiseur, que j’étais allée voir, comme prétexte, pour soigner mes jambes, (œdème).

Je ne pleurais pas. Même si je n’allais pas bien. Il m’examinait,  puis me dit :

 « Vous pouvez m’expliquer, ce qui vous a  est arrivé ? Il vous est arrivé, quelque chose de très grave, quand vous aviez 9 ans, pouvez vous m’en dire plus ?

 J’éclatais en sanglots, devant lui, et lui racontais.

 La crise de larmes, était si violente, que j’étais absolument frigorifiée. Il me couvrait, d’une couverture, à chaque fois, pour me protéger.

   Chaque automne, enfin, quelques années de suite, je retournais le voir, pour qu’il me remette sur les rails. Trois automnes de suite, il me semble.

    Puis la quatrième année, ça devait être en 2000, je crois, mais je ne suis plus sûre de l’année, je devrais vérifier,  le malaise commençât plus tôt, c'est-à-dire à  la mi août.

   Je ressentais, alors la dépression, infiniment plus grave, qui se profilait, une dépression, que le magnétiseur, ne pourrait, cette fois juguler.

 Je me dis qu’avec les filles, depuis des années, j’avais fait preuve d’un réel courage, et que ce courage, serait suffisant, pour que je pousse le bouchon, jusqu’à clencher la porte d’un psy.

   Je téléphonais, alors, à l’hôpital de jour, de Pavilly, qui m’envoyât sur Duclair.

   Je rencontrais mon psy, qui partait en vacances, et m’avertit donc de son absence, à venir, mais le premier pas fût fait.

 Ça me soulageait.

   Je n’allais pas mieux, pour autant. Mais je n’étais plus seule, c’était « le bon », et c’était bien là, la seule chose qui importait.

   Une fois revenu de ma première consultation, j’entrais dans le séjour, et dit à mon mari, « je reviens du psy ». Lui, stupéfait, que j’ai fait, une chose pareille.

 Je voyais le psy, chaque jeudi, après midi.

   Quelques semaines ensuite, ce que j’avais prédit se produisit, et ce fût juste aussi terrifiant, que je l’avais imaginé.

   Ce fût au point, que mon psy, crut bon de me rassurer, c’est vous dire, le sentiment de véritable terreur, dans lequel je me trouvais.

 Oui, ça peut surprendre, que je précise cela.

   Mais la véritable travail, d’un psy, c’est non pas de vous rassurer, mais plutôt, de trouver des détails, dans votre discours, pour vous amener, à vous rassurer vous-même….

 Luxe, que je ne lui laissais pas…

   J’avais tellement peur, de ce que je ressentais, qu’il dût, à plusieurs reprises, me dire, d’un air, assez ferme, CA N’EST PAS GRAVE, puis finir par sourire, et me faire sourire, parmi les sanglots.

   Puis  un jour, que j’allais mal, une de mes filles, me conseillât, d’écouter un chanteur, qui s’appelle Thomas Fersen.

 J’eux un coup de foudre artistique.

   Ayant été artiste moi aussi, dans ma jeune  vie d’adulte, je me suis dit, que  si j’avais été à sa place, sachant que ce que j’aurai peint, aurait pu aider quelqu’un , qui souffrait à ce point, j’aurai aimé en être informée.

   Alors, j’ai fait  selon ce que mon instinct me dictait, je lui ai écrit, pour le lui dire.

 Dans ses chansons, j’étais « chez moi ». Comme si elles avaient été écrites  pour moi.

   Comme je me sentais mieux, quand je lui écrivais, je ne me posais  aucune question, et ne faisais, que suivre mon instinct, qui était le seul véritable guide, comme n’importe quel traumatisé, pour trouver le chemin de la guérison.

   Je précise, que des le début, mon psy, lui, a été au courant, du fait, que je lui écrivais, et nous en parlions très souvent.

  Généralement, je lui écrivais le vendredi, le lendemain de la séance, ce qui me faisait le plus grand bien.

  Parce que certaines choses « murissaient », pendant la nuit, et le psy, lui aussi, par certaines chose, que je lui confiais, comme les ayant racontées à Thomas, par écrit, lui étaient utiles, par recoupement.

   Il n’est absolument jamais arrivé que mon psy, pas plus celle qui l’a remplacé, au bout de quelques années, n’aient eu, un regard malveillant, sur cette relation, contrairement à ma psychiatre, à l’époque, qui avait préféré me considérer comme érotomane, parce qu’elle manquait d’ouverture d’esprit.

   Il faut dire, que le fonctionnement psychologique d’un artiste, moi, je connaissais fort bien, tout comme Thomas Fersen, subtilités, qui n’ont rien à voir avec la psychiatrie, à la base, psychiatrie, que je me suis bien chargée de carrément révolutionner, toute « malade mentale virtuelle », que je suis sensée être, pour information, au moment, où je vous parle….

  Quoi, qu’il en soit, à cause de cette imbécile de psychiatre, j’ai du, à plusieurs reprises, être hospitalisée, à l’HP.

   Je l’ai toujours été, de mon plein gré, strictement, notamment, surtout en fait, parce que les répercussions sur  mon couple, me mettaient moi, en danger, véritablement.

   Car pour information, il n’existait pas encore, comme aujourd’hui, je le crains, de structure, capable d’héberger une femme, qui doit être séparée  de son mari, et qui n’est pas suicidaire.

   Ce qui est assez terrifiant, en fait, c’est rétrospectivement, de devoir reconnaitre, que le but recherché, par cette psychiatre, n’était rien de moins, que de tuer, les sentiments, que j’avais moi, vis à vis de Thomas Fersen…..

   Donc, à chaque fois, elle me disait, « il faut deux mois, ». et donc, je me coltinais, les deux mois.

   A plusieurs reprises,  bien sûr, transformée en légume.

  J’ai voulu au bout d’un an, me sevrer  de son traitement, toute seule, et j’ai rechuté.

  J’entends par là, que j’ai réécrit, et donc, et bien oui, « j’ai rechuté ».

   Ça fait deux heures, que j’écris, là, et je réalise, en fait, que les différents internements, psychiatriques, ont été infiniment plus douloureux, et traumatisants, que l’acte de pédophilie, par lui même, ce qui en soit, est particulièrement interpellant.

 Je vais tâcher de faire plus court.

   Je précise qu’assez vite, cette psychiatre, ayant pris sa retraite, on m’a fait savoir, qu’elle ne sévissait plus.

   Lors des dernières phases d’internement, dont je ne sais plus les dates, il y a plusieurs années, on m’a clairement fait savoir, qu’ils étaient désolés, que ça se soit passé ainsi, et encouragée, à continuer à écrire à Thomas, dans l’hypothèse, où je serai tentée d’arrêter.

   Pour ce qui concerne  ma relation à la psychiatrie, aujourd’hui, je tiens à préciser, contrairement, l’impression, que j’ai pu donner, que je ne suis pas dans un sentiment,  de haine, ou de vengeance, vis-à-vis de cette psychiatre.

    Nous avons vu, dans l’émission, « les yeux d’Olivier », il y a quelques jours, des témoignages, sur lesquels je reviendrai,  de malades psychiques, et je suis mieux placée que quiconque, pou témoigner à quel point  la nature humaine, individuellement, est infiniment plus complexe  que certains ne le pensent.

  Et les psychiatres, sont comme sur un fil, tendu, par l’impulsion de leurs connaissances, apprises, par leurs pères….

   Le cerveau humain, est aujourd’hui, l’organe, le plus mal connu, par la médecine, et c’est dans cet organe, que se trouve, la solution, pour soigner, toute personne, qui peut éventuellement être perçue, comme un malade mental….

    Mais encore faut il s’entendre, sur le définition,  si l’on considère, notamment, que beaucoup de personnes, prétendues saines d’esprit, ne parviennent à éviter,  d’être perçues comme tel, simplement, parce que les addictions, auxquelles, ils s’adonnent, leur permettent de masquer les symptômes de leur mal être.

   Bon, enfin, pour conclure, je signale simplement, que mon bas ventre  se comporte, depuis environ, sept ou huit ans, comme le bas ventre de n’importe quelle autre, femme,  ce qui avait fait rire, monsieur Lemoine, à l’époque, que si j’ai été aussi longue  à déposer mon témoignage, c’est simplement le signe  que j’existe, depuis bien des années, au-delà  de ce morceau, de mon histoire…..

   Et ça, c’est probablement, ce dont je suis la plus fière, parce que c’est la preuve indubitable que je suis guérie.

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