La discussion est arrivée, sur un fil, qui abordait la position, de Yannik Jadot, au sujet de sa candidature, aux européennes, et de son positionnement, vis à vis des autres partis de gauche.
En somme, il envisagerait de faire cavalier seul. je parle bien au conditionnel.
Je cite, sur FB:
L'ENJEU DE L'ALLIANCE FACE AUX ENJEUX DE SURVIE DES PARTIS...
Yannick Jadot: «Pourquoi ne pas faire campagne par nous-mêmes?»
Alors que les écologistes d’EELV se demandent s’ils doivent s’allier au mouvement de Benoît Hamon aux européennes, l’eurodéputé Yannick Jadot milite pour une candidature autonome
https://www.mediapart.fr/…/yannick-jadot-pourquoi-ne-pas-fa…
Et pourtant, vous avez fait alliance avec Benoît Hamon à la présidentielle. Pourquoi ce que vous vouliez l’an dernier, vous ne le voulez plus aujourd’hui ?
La présidentielle est un scrutin très particulier. Nous savions tous que les écolos ne gagneraient pas seuls. Constatant que Benoît Hamon avait remporté la primaire en ayant repris une partie de notre programme et que le ticket d’entrée au second tour était à 21 ou 22 %, j’ai dit : nos combats d’abord, avant les personnes. S’il y a une chance, même infime, pour que nos idées remportent cette élection présidentielle complètement folle, il y a un coup à jouer. Les militants écologistes ont accompagné ce choix à 80 %…
… vous aviez d’ailleurs à l’époque annoncé votre ralliement à Benoît Hamon sans attendre leur vote.
Oui, ça a été une vraie maladresse de ma part, je l’ai reconnu… Mais tout le monde dans le comité de campagne y croyait à l’époque. Benoît Hamon était à 18 % dans les sondages et Mélenchon à 9 %. Ensuite, force est de constater que le pari n’a pas été payant. Hamon a fini à 6 % et les écologistes, qui ne sont pas comptables de ce résultat, le paient politiquement encore aujourd’hui. Car ne pas envoyer de candidat à la présidentielle signifie pour les électeurs que si les écolos disparaissent, c’est que l’écologie est partout. Or ce n’est pas vrai.
Cette alliance avec Benoît Hamon était donc une erreur ?
On ne refait pas l’histoire. C’était un pari. J’ai été un soutien loyal de la campagne et, dans beaucoup de départements, c’était les écologistes qui animaient cette campagne, pas le PS ! Mais il faut savoir tirer les leçons de cette expérience. Surtout, l’élection européenne n’est pas l’élection présidentielle. C’est une élection à la proportionnelle à un tour – cette proportionnelle, les écolos la défendent, il faut la faire vivre. Elle est, en outre, l’élection emblématique des écologistes où ils se sont souvent relancés. Car c’est une élection où la force des convictions et la cohérence du projet sont récompensées. Alors pourquoi ne pas faire campagne par nous-mêmes ?
Ce que vous sous-entendez, c’est que si EELV ne fait, une fois encore, pas campagne aux européennes, le parti écologiste va mourir, en France…
Il n’y a pas un mouvement politique qui soit aussi combatif, créateur de victoires à l’échelle européenne que le groupe écologiste. La pêche électrique, les renouvelables, les avancées en termes de protection des données personnelles, les commissions d’enquête sur le diesel, le glyphosate ou l’évasion fiscale… Tout cela, ce sont des victoires ou des avancées que les écologistes ont obtenues au parlement européen, en construisant des majorités autour de nous. C’est nous qui incarnons le contre-pouvoir en Europe, même si nous sommes 100 % européens, et c’est nous qui faisons parfois avancer l’Europe entre statu quo libéral et repli nationaliste. C’est cette voie qu’il faut poursuivre. L’élection européenne est l’une des rares élections où les électeurs votent par adhésion. Nous y sommes habituellement forts, et nous portons un projet positif. Nous devons absolument éviter d’entrer dans des considérations politiques dont la visée est davantage la reconfiguration du paysage politique de la gauche française que l’action politique au parlement européen. Le mouvement Génération.s a repris une partie de nos idées, tant mieux. Je suis heureux qu’ils prennent ce chemin ! L’Europe mérite qu’on y consacre toute notre énergie, ce n’est pas un scrutin « intermédiaire » au service de stratégies nationales. Mélenchon, lui aussi, a des convictions écolos, mais mon sujet à moi, ce n’est pas d’apparaître comme premier opposant à Macron : c’est de gagner des combats écolos.
On a posé ce commentaire :"Là, lui je l'aimais bien mais il commence à me fatiguer; son égo est démesuré, que fera EELV tout seul aux Européennes ?"
Francoise Niel Aubin On ne peut décemment reprocher, à quelque politique que ce soit, d'avoir un certain ego, ce qui d'ailleurs, en ce qui me concerne n'est pas justifié, c'est indispensable, ne serait ce que pour tenir debout psychologiquement, avec les rivalités, notamment. je sais, que ça peut sembler étrange, mais sur le plan psychologique, tenir le coup, je vous assure, qu'il faut faire avec..... Imaginerait on un politique, des qu'il se trouve devant, un contradicteur, lui dir simplement, "ha bon ? Vous croyez ? Bon, et bien peut être que vous avez raison"... ben non, faut y aller, et pour y aller, il est indispensable, d'avoir un ego, qui soit musclé, au minimum.