google-site-verification: google7d26736b1ef720ed.html

La pataugeoire fillonniste, pour campagne électorale.

Le 30/01/2017

Dans POLITIQUE INTÉRIEURE.

 Je cite :

Michelle Deruelle.

François Fillon voulait incarner le « candidat de l’honnêteté ». Depuis le mercredi 25 janvier et les révélations du Canard enchaîné dans une affaire de suspicion d’emploi fictif dont il a du mal à se dépêtrer, l’ancien premier ministre peine à opposer un argumentaire consistant. Et à chaque fois qu’il tente de déminer le terrain, par exemple en évoquant des missions confiées à ses enfants ou son compte en banque unique, il multiplie imprécisions, contradictions et esquive des questions de fond. Florilège d’une défense étonnamment friable.

Affaire Penelope : des réponses à côté.

Ce qu’il a dit :

Depuis les premières révélations du Canard enchaîné sur l’emploi de Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son époux puis de son suppléant, de 1998 à 2007 puis six mois en 2012, la défense du candidat de la droite et du centre a oscillé entre théorie du complot, posture féministe et contestation des chiffres.

Le Sarthois a ainsi évoqué une « séquence de boules puantes », rhétorique reprise dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), dans lequel il s’est interrogé sur l’existence de « forces qui sont à l’œuvre pour me faire taire et tenter d’affaiblir ma candidature ». François Fillon a par ailleurs fustigé la « misogynie » de l’article du Canard enchaîné. Dans une sortie sur Europe 1 très controversée, le président du Sénat, Gérard Larcher, a même vanté le système des attachés parlementaires, « l’un des rares cas où les femmes sont mieux traitées ». Enfin, l’époux de Penelope Fillon a contesté l’exactitude des chiffres avancés, assurant que « les niveaux de rémunération sont faux » et qu’on « mélange le brut et le net ». Toujours au JDD, il a confié avoir fourni à la justice des fiches de salaire précises et datées.


Pourquoi c’est imprécis

Si l’affaire fait forcément le jeu de ses concurrents à la présidentielle, évoquer un éventuel complot ne dédouane pas François Fillon de répondre sur le fond. Or celle-ci porte sur une suspicion d’emploi fictif, et il fait peu de différence que le bénéficiaire présumé soit une femme ou un homme. Par ailleurs, si l’enquête préliminaire doit établir s’il y a eu disproportion entre le niveau de rémunération et la réalité du travail effectué, ce n’est pas le différentiel entre le brut et le net – d’environ 20 % – qui devrait suffire à rendre les sommes perçues moins suspectes.

En outre, Penelope Fillon était, selon Le Canard enchaîné, rémunérée à un niveau élevé, jusqu’à 7 900 euros brut à partir de 2006, soit largement au-dessus de la moyenne de ce que touche un attaché parlementaire. Si M. Fillon est, comme tout député, maître du budget qu’on lui alloue, du niveau de rémunération et du nombre de personnels qu’il embauche, là aussi, ce niveau de salaire mériterait des réponses sur le fond.


Comment il s’est repris.

Tout en convenant qu’il a employé Penelope Fillon par le passé, François Fillon campe sur la position de la victime qui s’érige en protecteur de sa femme. « Si on veut m’attaquer qu’on m’attaque droit dans les yeux, mais qu’on laisse ma femme tranquille », a-t-il lancé lors de son meeting du 29 janvier à la Villette. Toujours sans se prononcer sur le fond de l’affaire.

Son compte bancaire unique (mais pas vraiment)

Ce qu’il a dit:


Lors d’un meeting de campagne, dimanche 29 janvier à la Villette, François Fillon a tenté de jouer la carte de la transparence : « Depuis le début, Penelope est à mes côtés, avec discrétion, avec dévouement. J’ai construit mon parcours avec elle. Nous n’avons rien à cacher, notre seul compte en banque est au Crédit agricole de Sablé [-sur-Sarthe]. » Parle-t-il de leur unique compte commun ? Ou de chacun de leur unique compte personnel, à l’un et à l’autre ? La formulation est suffisamment ambiguë pour qu’il ne soit pas possible d’affirmer avec certitude de quel compte parle exactement le député de la seconde circonscription de Paris.


Pourquoi c’est imprécis.

Mais comme l’a relevé sur Twitter la députée écologiste Laurence Abeille, l’Assemblée nationale impose aux élus d’avoir au moins deux comptes personnels, l’un pour sa rémunération propre, l’autre pour la version de l’indemnité de représentation et de frais de mandats (IRFM), une somme mensuelle de 5 805 euros brut couvrant les dépenses de fonction qui ne sont pas pris en charge directement ou remboursés (frais de transport, de représentation, etc.). Les règles déontologiques du Palais Bourbon, rappelées par un document officiel de juillet 2015, imposent que, par souci de transparence, l’IRFM soit versée sur un compte distinct.

« La décision du Bureau du 18 février dernier a confirmé la règle selon laquelle l’IRFM devait être versée sur un compte bancaire spécifiquement dédié, et ne recevant aucun autre versement. Cette règle, déjà mise en pratique dans les faits, garantit une meilleure gestion et une plus grande transparence de l’IRFM. »

En outre, M. Fillon possède une société de conseil, 2F, pour laquelle la loi impose également la tenue d’un compte propre. Ce qui porte le total de ses comptes à trois, au minimum.


Comment il s’est repris

L’entourage de François Fillon a rapidement fait marche arrière dans la soirée, en expliquant à la rubrique Désintox de Libération que le candidat n’a en fait « qu’une seule banque, mais plusieurs comptes ».

Ses enfants avocats avant l’heure

Ce qu’il a dit.


Ce n’est pas la première fois cette semaine que l’entourage du candidat est obligé de rétropédaler. Le 26 novembre sur le plateau de TF1, le candidat de la droite et du centre évoque les autres emplois dont ont profité ses proches. Il explique ainsi avoir rémunéré « pour des missions précises deux de ses enfants qui étaient avocats, en raison de leurs compétences », lorsqu’il était sénateur de la Sarthe, de septembre 2005 à juin 2007.


Pourquoi c’est imprécis

Si deux de ses enfants sont en effet avocats, ils ne l’étaient pas encore à cette période. Marie Fillon n’a prêté serment qu’en novembre 2007 ; et Charles Fillon, en juin 2011. Soit plusieurs mois, voire plusieurs années après la période évoquée.


Comment il s’est repris.

L’entourage du candidat a évoqué auprès de l’AFP une « imprécision de langage ». François Fillon voulait dire « qui sont avocats », et non « qui étaient avocats ». Une rature de plus dans la défense de l’ancien premier ministre.

 Mon commentaire  ? Avec un conseiller en communication de cette trempe, il n'a pas besoin d'ennemis.

 

 Une réaction, à cette affaire:

Bussereau: si l'on interdit aux politiques d'employer leurs conjoints, "il faut le faire pour les épiciers et les bouchers"

http://www.bfmtv.com/politique/bussereau-si-l-on-interdit-aux-politiques-d-employer-leurs-conjoints-il-faut-le-faire-pour-les-epiciers-et-les-bouchers-1092743.html

 Samedi 11 fevrier 2017.

http://www.ouest-france.fr/politique/francois-fillon/presidentielle-2017-francois-fillon-la-chute-s-accelere-encore-4793280/

   Je ne suis pas étonnée. Pour information, quelqu'un du parti, "Les Républicains", a suggéré hier, sur FranceTVinfo, qu'il propose, pour montrer sa bonne foi, de renoncer à  son eventuelle future immunité présidentielle.

   Comme on dit vulgairement, "c'est bien essayé", mais ça ne suffirait pas à le rendre de nouveau crédible, notamment, auprès des plus démunis, ou des plus modestes.

  Ensuite, légalement, enfin, je veux dire, que face à la Loi, je ne pense pas que ce soit envisageable, parce que contraditoire avec le principe constitutionnel, qui tend à protéger le président de la République, dans sa fonction.

 Enfin pour ceux, qui estiment que les juges, l'accusent particulièrement là, pour lui nuire, dans le cadre de sa campagne, pour qu'il ne puisse pas se présenter, je signale que si l'on observe comment s'est deroulé, ces jours derniers, la comparussion, de nicolas sarkozy, l'un des juges, a renoncé, pour l'instant, à le poursuivre...

 C'est ici:

http://www.rtl.fr/actu/politique/bygmalion-nicolas-sarkozy-pourquoi-un-juge-n-a-t-il-pas-signe-son-renvoi-en-proces-7787141214

   Il s'agit de Renaud van Ruymbeke.

 Ainsi, la preuve est donc faite, en ce qui concerne le fait, que la parité politique existe bel et bien, au sein des juges, ici, en France, dans notre pays, cette remarque est donc, du coup, parfaitement non avenue.

http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-fillon/penelope-fillon/video-l-interview-oubliee-de-penelope-fillon-la-publication-integrale_2055329.html

Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !