"Toute une histoire" aujourd'hui, consacrait son émission à des adultes qui enfant, ont eu une passion et qui selon les cas soit ont pu la réaliser, soit s'en sont vus interdit.
Le lien de l'émission n'est pas encore disponible.
Tout ce qui a été dit confirme les propos que je tiens depuis bien des années, sur l'ensemble de mes blogs, forums, ou sites internet, sur le sujet.
J'ai été notamment particulièrement touchée par le cas du pianiste, qui s'est vu entendre de la part de son père "pianiste raté à ses yeux à lui", et donc blessé à mort par la frustration terrifiante qu'il a subie, de ne jamais avoir pu faire carrière, "tu veux être pianiste, mais tu n'as aucun talent". QUEL MONSTRE.
Quand il décrit, sa relation bien plus tard, et qu'il dit à son père "rien ne peut pardonner qu'un père dise à son fils de huit ans, tu ne seras jamais pianiste puisque tu n'as aucun talent".
Je trouve ce fils, non pas "exemplaire", comme certains doivent le penser.
Peut on être "un enfant exemplaire" d'ailleurs ? Je ne le crois pas. Il n'existe pas d'enfant idéal, comme il n'existe pas de père idéal, ou de mère idéale.
Enfin, j'exagère là.
Si, il se comporte vis à vis de lui, de façon idéale, justement, puisqu'il lui règle son compte, d'une certaine façon, et en ce sens, il a parfaitement raison.
C'est ce que je fais, moi aussi avec ma mère, qui ne supporte pas que je fasse de la politique, et qui en est encore, à me dire: "Quand est ce que tu trouves du travail", entendant par là un métier qui rapporte comme femme de ménage, ou un truc dans le genre, qui surtout ne mette pars son fils ainé, en difficulté psychologique", relativement à ses ambitions à elle.
Je précise que mon frère ainé n'est pas responsable de celà.
Mais faire payer à ses enfants les frustrations qu'on a connues en temps que parents, en disant à ses enfants "je t'interdis de faire de ta vie ce que toi tu souhaites, uniquement parce que moi je n'ai jamais pu faire de ma vie ce que je voulais, j'ai été malheureuse, donc j'exige que tu fasses exactement comme moi, et que tu sois toi aussi aussi malheureuse, au point de refuser de rédiger une lettre pour envoyer au juge des tutelles, pour que ma tutelle soit levée, en dit effectivemnt bien long.
Oui je sais, j'imagine que certains dans mon entourage vont se dire "et bien dis donc, elle balance".
Et oui c'est comme ça.
Parce que, pour information, si la seule véritable raison qui justifie juridiquement que je serve de cobaye, au service de la Justice française (nous en sommes pour information à la cour de cassation, et le denouement, n'est prévu en theorie que pour la fin d'année) et bien rien , absolument rien, n'empêche qui que ce soit aujourd'hui dans la famille d'où je suis originaire, d'écrire au juge des tutelles pour dire simplement ceci, "Je ne comprends pas que ma soeur Françoise soit maintenue sous tutelle, alors qu'elle va très bien, elle est saine d'esprit, et cette tutelle est injustifiée".
Rien, absolument rien ne justifie de la part de cette famille de ne pas rédiger cette lettre.
Ors absolument aucun ne la redige !
Entendons nous bien. Allez revoir cette émission, et ce cas particulier qui en dit bien long.
Car si son père, à lui, lui a dit ces monstruosités, pour information, absolument tout le monde à suivi le père, et a dit la même chose, "Non non, papa a parfaitement raison, tu n'as aucun talent".
Et ceux là, il n'en parle pas ! Ce qui est bien dommage. Comment se sentent ils, eux, à présent, de voir qu'il ait ainsi du "faire avec" et se battre seul, pour affirmer son désir, à l'adolescence ?
Pour ce qui concerne les rêves d'enfants de façon générale, je sais moi qu'ils ne sont, le plus souvent, qu'à peine tolérés par les parents. Ou en tout cas "sous estimés" quand à l'importance qu'ils revêtent, ça, c'est une certitude.
En gros, le non dit, se résume par une phrase "ça lui passera, il faut bien que jeunesse se passe" ce qui en dit bien long, sur le problème.
Certes, je serai tentée de dire moi, "plus ils foisonnent, et qu'ils les racontent, et tentent de les mettre en pratique, plus c'est sain pour sa construction, ce qui est la vérité.
Mais là, où ce phénomène est complètement sous estimé, c'est que ceux qui s'avèrent les plus prégnants, sont des éléments absolument fondateurs, de la personnalité du futur adulte en devenir.
Et ce fait là les parents, refusent de le voir.
A présent, je vais faire le lien avec les rythmes scolaires.
Plus les rythmes scolaires sont appliqués sérieusement, plus les "portes du possible" sont ouvertes, pour les enfants.
Il s'agit avant tout, de découvrir telle activité ou telle autre.
Aujourd'hui, au moment où je vous parle, certains enfants adolescents, jeunes adultes sont en manque de repères, vis à vis de la société dans laquelle nous vivons.
Ces enfants là, s'il avaient pu bénéficier des rythmes scolaires, il y a 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans, etc, seraient moins nombreux à connaitre cette situation d'echec, parce que les portes du possible dont je viens de vous parler, pour certaines, une seule, peut être, aurait offert une perspective d'évolution, et d'épanouisement, pour "retrouver la surface".
Voilà la stricte vérité.
Mais je vais revenir à une scène que j'ai deja racontée.
Un soir, je marchais dans Paris.
Devant un porche, un groupe de clochards étaient assis en rond. Je ne sais plus ce qu'ils faisaient de particulier. Mais l'une d'elles, une femme, attirât mon attention.
Elle était crasseuse, "dans la merde jusqu'au cou".
Elle tenait, dans ses mains, un ouvrage au crochet, qu'elle était en train de crocheter. Un vêtement de bébé, je suppose. Mais ce qui était juste bouleversant, c'était le contraste absolument saisissant, entre ce qu'elle faisait, et la situation sociale, dans laquelle elle se trouvait.
Un jour, il y avait bien quelqu'un qui lui avait appris, à faire du crochet. Je vous dis "du crochet", mais ça aurait pu être n'importe quelle autre activité, du macramé peut être ?
Le fait est qu'elle était dans sa bulle, n'importe qui pouvait passer, elle, dans sa bulle, parvenait malgré sa situation catastrophique, à aller moins mal grâce au fait qu'elle savait faire du crochet.
Je connais une enfant aussi, qui malheureuse comme la pierre, dans sa famille, avait décidé qu'elle se conffectionnerait un couvre lit au crochet.
Décidément, c'est l'acvité à l'honneur aujourd'hui.
Son père, le soir, leur coupait l'eau chaude en plein hiver, pour jouir du sadime de savoir qu'elles seraient obligées se faire leur shampoing et la toilette, à l'eau glacée.
Leur mère attendant le soir, que le père ait cuvé son pastis, et se soit enfin endormi, reveillait ses enfants en pleine nuit, pour qu'ils fassent leur devoirs.
Et elle, elle faisait son couvre lit avec son simple crochet.
La moindre activité qui est proposée aux enfants, dans la cadre des rythmes scolaires, est une éventuelle bouée de sauvetage qui est proposée à l'enfant, pour sa vie entière, afin qu'il se fabrique lui tout seul, par le plaisir qu'il peut y trouver, eventuellement la passion, ou une révélation, ses propres béquilles (Merci à Michel, ( Drucker ) pour la formule, qui me fournit là une métaphore de tout premier ordre.CQFD.